ARTICLES
En souvenir de Claude Astier
Floréal Melgar
Le téléphone a sonné chez moi. C’était Claude Astier. Ça se passait quelques mois avant qu’il salue définitivement la compagnie. Il souhaitait m’envoyer l’intégrale de ses textes de chansons, ainsi que ses portraits de chanteurs et des résumés de contes totalement déjantés dont il était l’auteur. Il voulait que j’effectue un travail de relecture et de correction. Comme ça représentait un gros boulot, il tenait à me payer pour ça. J’avais accepté de faire le boulot, mais refusé la rémunération. Je lui avais simplement demandé d’attendre un peu car j’étais déjà lancé alors dans un gros boulot de correction pour un copain.
J’ai donc relu et corrigé ses textes et les lui ai renvoyés. Quelque temps plus tard, j’ai trouvé dans ma boîte à lettres le bouquin*, qu’il venait d’éditer, comportant l’ensemble de ses textes de chansons. Comme j’avais lu tout ça peu de temps auparavant, j’ai placé le bouquin sur une étagère, sans vraiment y porter d’attention.
Quelques journées ont passé, puis est arrivée la nouvelle de sa mort. La veille de ses obsèques, je pensais à lui et j’ai alors attrapé ce bouquin qu’il m’avait adressé et que je n’avais toujours pas feuilleté. Je me suis mis à le parcourir. Au beau milieu de l’ouvrage, il y avait un petit mot et un billet de 50 euros.
En souvenir de Claude Astier » Crapauds & Rossignols (crapaudsetrossignols.fr)